Amélioration de la qualité de vie
La métropole, des territoires à bâtir
L’urbanisation est nécessaire à ce développement, les villes gagnent en surface et perdent en densité : c'est l'étalement urbain. Cette croissance horizontale se fait souvent sur les terres agricoles, posant des problèmes environnementaux et sociaux.
Comparatif d'artificialisation des sols de 2013 à 2018
Une critique des métropoles
Au travers de son livre "L’impasse de la métropolisation", Pierre Vermeren historien polémiste et professeur à l’Université Paris-1 défend une vision traditionnelle, très méfiante vis-à-vis de la gouvernance urbaine. Il identifie les origines de la métropolisation aux Etats-Unis, et qu’il considère néfaste sur plusieurs plans : fractures sociales entre territoires urbains denses et espaces enclavés, bétonisation des grandes villes, démultiplication des infrastructures et de leur facture énergétique, usage massif de l’automobile individuelle imposé aux périphéries…
Guillaume Faburel dénonce les injustices sociales créées par le mouvement de concentration urbaine et de cloisonnement territorial se doublant d’une coupure de l’univers citadin avec la nature et le vivant, l’étalement urbain érodant dangereusement la biodiversité et renforçant l’artificialisation des sols.
Eric Charmes souligne l’éloignement progressif entre les lieux d’emploi et de résidence, en lien avec les dépenses énergétiques résultant de ces nombreux et coûteux déplacements qui tendent à précariser certaines familles modestes. On comprend ainsi en quel sens il est notamment aporétique d’opposer métropoles et territoires périurbains car c’est, d’une part, la métropolisation qui dynamise les politiques d’habitat des petites villes et des campagnes alentour et, d’autre part, c’est bien la logique de l’étalement urbain – à laquelle la densification urbaine prétend répondre, pour « refaire la ville sur la ville » et contenir l’artificialisation des sols – qui engendre des coûts énergétiques et une érosion de la biodiversité.
Guillaume Faburel est professeur à l’Université Lumière Lyon 2 précise que le coronavirus s’est répandu extrêmement rapidement, de métropole en métropole, profitant des intenses flux mondiaux qui les relient. « L’une des causes principales de la pandémie est à trouver dans la métropolisation du monde », et dans la société coupée de la nature qu’elles ont construite.
source :
- le livret scolaire
- wikipédia
- encommun.montpellier.fr
- nonfiction.fr
- connaissancedesenergies.org
- reporterre.net