Taxe foncière : un impôt local devenu contrainte stratégique
Entre revalorisation des bases cadastrales, ajustements des taux communaux et suppression de la taxe d’habitation, la fiscalité locale sur les biens immobiliers reconfigure en profondeur les équilibres patrimoniaux. En 2025, la taxe foncière devient un poste budgétaire incontournable.
Publiée le 31 juillet 2025, l’analyse croisée de Meilleurtaux et des données communales met en lumière une évolution silencieuse mais déterminante de la fiscalité immobilière : le poids accru de la taxe foncière. Cette pression fiscale, longtemps considérée comme accessoire, atteint aujourd’hui des niveaux tels qu’elle rebat les cartes de la stratégie résidentielle et d’investissement des ménages français.
Un impôt local en croissance continue : +18 % en deux ans
En 2025, la taxe foncière moyenne s’élève à 1 400 euros par an pour un logement standard de 70 m², contre 1 180 euros en 2023, selon les données analysées par Meilleurtaux. Ce bond de près de 18 % en deux ans résulte d’une combinaison de revalorisations automatiques décidées au niveau national (+7,1 % en 2023, +3,9 % en 2024) et de hausses de taux votées par les collectivités locales.
Ce glissement structurel alourdit significativement la charge annuelle supportée par les propriétaires. En moyenne, la taxe foncière représente aujourd’hui 1,3 mensualité de crédit immobilier, contre 1,1 deux ans plus tôt.
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